FICHE TECHNIQUE
Auteur | S.E Zaimeche Al-Djazairi |
Nombre de pages : | 320 |
Langue(s) : | Français |
Type de couverture : | Souple |
ISBN : | 9782491948016 |
Année | 2020 |
EN SAVOIR PLUS
La colonisation française de l’Algérie est sans doute l’un des épisodes historiques les plus polémiques des débats de notre époque, particulièrement dans l’Hexagone ; souvent évoquée – en bien comme en mal – à tort et à travers, sujette à toutes les manipulations, elle reste pourtant singulièrement et fondamentalement méconnue – en particulier sa première phase dont il sera ici question. Les poncifs récurrents issus de l’auto-célébration de la France coloniale sont légion et brouillent les esprits ; des mythes qui sont parfois intériorisés par les musulmans eux-mêmes, à l’image de celui d’une Régence d’Alger délabrée, repaire de pirates et de brigands inaptes à la vie en société que les armées coloniales seraient venues sauver de leurs propres vices en y amenant l’ordre, des infrastructures modernes et les droits de l’Homme.
De la chute d’Alger, en 1830, à la grande insurrection de 1871 et sa terrible répression, cet ouvrage nous décrit donc l’état réel du pays à l’aube de la colonisation et nous dresse le véritable tableau de ces sanglantes campagnes militaires, de Constantine à la frontière marocaine, mais aussi et surtout de la guerre d’anéantissement menée par le maréchal Bugeaud et ses frères d’armes – Lamoricière, de Montagnac, le duc de Rovigo, Saint-Arnaud, Randon et bien d’autres. À l’aide de moult citations de ces officiers coloniaux qui s’épandent eux-mêmes très largement sur leurs actes, c’est ainsi le vrai visage de la « pacification » de l’Algérie qui apparaît dans toute sa brutalité : les enfumades et la terre brûlée, les massacres de masse et la spoliation des terres, la désolation de l’écosystème et l’annihilation des moyens de subsistance économiques – en bref, la destruction systématique de la société algérienne sous tous ses aspects. La dévastation semble être devenue un dogme stratégique indépassable ; partout où l’Armée d’Afrique passe, l’indigène trépasse ; et bien peu sont alors ceux qui, du côté français, élèvent la voix contre ces infamies…