Les Pratiques Funéraires d’après la doctrine Malikite – Mohamed Hendaz – El’ysa
L’homme a toujours connu la mort, et le rapport qu’il entretient avec elle a engendré des comportements différents. Tantôt il l’affronte seul, tantôt avec son entourage. Face à l’inéluctabilité de la mort, le sujet se sent impuissant et désemparé. C’est en donnant un sens à cette réalité que l’islam comme d’autres religions et systèmes de pensées accompagne les faits, appelant ses fidèles à la solidarité face aux épreuves. À cet effet, l’entourage du mort se trouve mobilisé par une cause commune où la douleur doit se partager. Ceci met en avant les relations entre morts et vivants. Le concept de la mort, provoquant des réticences, est un des paramètres entraînant, en Occident, une méconnaissance manifeste du droit funéraire général et celui des musulmans en particulier. Ainsi, cette thèse étudie les réelles raisons qui font d’une pratique mortuaire un rite et de savoir qui en décide, à travers la période classique de l’islam avec, d’une part, les écrits des auteurs classiques musulmans selon leurs écoles juridiques respectives et dans un esprit de comparatisme et d’autres part sous la lumière des sources modernes. Au vu de l’exploitation de ces sources, les données collectées ont été classées en quatre catégories, en vu de faire coïncider l’étude théorique à la réalité des rites funéraires. Celle qui relève de l’accompagnement du mourant ; celle qui implique les premiers gestes et les réactions face à la mort ; celle qui porte sur le traitement des défunts liés à leur avenir eschatologique, et enfin l’action en faveur des morts. Cette étude tente de comprendre si les rites funéraires prodigués au corps-mort lui confèrent une signification ou une fonction particulière.