De l’Atlas au Sahara, de Tétouan à Alexandrie en passant par Fès, Touggourt, Gabès ou Benghazi, cet arabophone et polyglotte accompli n’hésite pas à sortir des sentiers battus pour fraterniser avec les communautés musulmanes les plus diverses – érudits et notables des villes, résistants des montagnes, mystiques ou nomades du désert et même troglodytes. Porté par sa profonde humanité, sa foi chevillée au corps, son ouverture d’esprit et son goût du risque, ces expériences et rencontres l’amèneront à se faire le témoin privilégié de la nuit coloniale qui s’abat alors sur cette partie du monde – entre désespoir des populations, chape de plomb et cruelles campagnes de répression.
Pour la première fois traduit en français, ce classique de la littérature de voyage est donc aussi, et peut-être surtout, un document historique rare et un vibrant réquisitoire contre le colonialisme – et plus particulièrement contre l’aberrante et criminelle utopie fasciste